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 RANDONNÉES
Burn-out - out !

BURN-OUT ET MOI

Le burn-out: cela n'arrive pas qu'aux autres

En particulier les cadres et managers, acteurs du changement, sont confrontés, dans la conduite de leur projet, à des cycles psychologiques que l'on peut synthétiser en phases de la façon suivante.




 



La rando comme une des préventions du burn-out

La première phase ou phase d’engouement est celle ou presque tout réussit.

Un projet, au sens le plus large, a été confié. Le plus souvent, il correspond aux compétences acquises et se déroule harmonieusement. Tout va bien. En fonction de la réussite, le chef de projet se voit confier de nouvelles responsabilités, nouvelles tâches, plus nombreuses, plus diversifiées, chaque fois plus à la limite de la maîtrise. Et cela continue, cela fonctionne. La confiance aidant, il prend plus de risques, l’image positive que lui renvoie l’environnement le fait aller de l’avant. Le professionnel prend le pas. Le corps réagit en apparence positivement ; le médecin absent, le psy pour les faibles, la diététique pour les malades, etc.

Dans cette phase,

Je gère, je m’adapte, je réussis, je contrôle, j’ai confiance, je m’aime. La reconnaissance est de toute façon très positive et si elle ne vient pas de l’extérieur, je me la crée de l’intérieur.


La deuxième phase, phase d’instabilité, est particulière et plus sournoise, elle peut mener au pré burn-out.

La pression du succès est forte mais on commence à ressentir quelques difficultés; la communication est plus difficile avec les autres, la confiance en soi s’émousse, la dynamique de changement devient plus pesante, la conviction est moins forte. Rien en cela de bien grave, mais le doute s’y mêle et puis subitement, tout repart dans le bon sens, sans qu’aucune prise de conscience n’ait encore eu lieu.
Cependant, si cela repart, cela revient aussi. Vu de l’extérieur, tout semble parfait. Les responsabilités qui s’accumulent compensent au niveau de l’image de soi les désagréments ressentis. Mais les problèmes à résoudre deviennent de plus en plus complexes, les décisions à prendre de plus en plus incertaines et de plus en plus rapides ; les éléments objectifs qui nous sont si indispensables manquent de plus en plus. Mais on avance, convaincu que tout va s’arranger.
Au niveau physique, le sommeil est troublé, le sentiment de fatigue plus présent, la concentration faiblit, le plaisir moins régulier. L’irritabilité s’installe, pour les uns l’appétit se fait glouton, pour les autres rare ; l’anxiété grandit, etc. Mais tout cela est encore compensé par la vision positive de soi, encore renforcée par le regard des autres.

Passant de grandes satisfactions à de grandes contraintes, je gère un environnement de plus en plus changeant et complexe ; je donne l’image de celui qui s’adapte, je fais taire tous les signes désagréables ; bref je fonctionne.

La troisième phase, phase d’épuisement professionnel, est souvent dramatique car c’est celle du « burn-out ».

Elle débute par un épuisement mental peu ou pas encore conscientisé qui s’associe rapidement à un épuisement physique, dernière alarme du corps. C’est la phase où plus rien ne va.

Le coût financier pour les entreprises est considérable. Le coût humain est plus difficilement quantifiable, mais on sait que le burn-out non traité peut mener certains à la solution extrême du suicide.

Je dérape, tout me pèse, je n’ai plus confiance, la famille est en souffrance, mes collègues et amis s’éloignent, mon entreprise m’abandonne, ma santé se déglingue, tout me semble compliqué, je n’ai plus d’envies….




Comment agir?

Par la maîtrise d’un processus individuel de « reliance » qui est particulièrement utile et bénéfique dans les premières et deuxièmes phases.

La reliance c'est de toujours rester en boucle de la phase d'instabilité à la phase d'engouement. Lorsque cette boucle s'élargit et vient buter sur la phase d'épuisement le danger est grand.

L'activité de randonnée permet de prendre du temps, de faire le point et rebondir au contact des autres, de la nature, de son soi intime.
Prendre le temps de réanalyser, de l'extérieur , le système auquel nous participons,de redonner du sens à nos actions et de réactiver la phase d'engouement.

Dans la troisième phase,
il faudra mettre en place un arsenal thérapeutique beaucoup plus lourd qui ne rentre pas dans le cadre de notre démarche.
Plus tôt on prendra conscience de ce schéma d’évolution psychologique, moins grand sera le risque d’atteindre le stade trois de ce processus.